Je pense à notre si belle Europe
A celle dont j'ai rêvé depuis toujours
A celle aussi parfois perçue à contrejour
Dans les éclats ternis d'un kaléidoscope
Le regard fixé en arrière
Trop sensible aux beaux parleurs
Elle est lancée à train d'enfer
Sur l'écume de forces venues des profondeurs
Dans un monde où les puissances s'affûtent
Elle reste pourtant notre seul esquif
Le rêve perdu de petits autonomismes
N'est que cynisme de joueurs de flûte
Mais la Belle et son discours de velours
S'est trop souvent montrée hautaine
Souriant un peu niaise dans ses beaux atours
Trop sûre de la mondialisation et de ses aubaines
Elle est aussi parfois schizophrène
Guidée par des visions un peu lointaines
Qui semblent nous priver de certaines décisions
C'est toute la difficulté de partager une maison
Peut-être est-ce pour cela
Que certains oublient trop vite
Tout ce qu'on lui doit
Et prônent bien fort qu'elle soit réduite
Ne commettons pas la même erreur
Et même sans illusion ni la même ferveur
Sachons envoyer au cœur de l'Europe
Ceux qui sauront construire grâce à leur vote
Magnifique poème,
en espérant qu’il soit largement diffusé pour toucher le plus grand nombre avant dimanche,
merci,